Sur le qui-vive

C'est une drôle d'époque, que la nôtre. Nous vivons mieux, plus richement, plus longtemps. Nous travaillons moins, nous divertissons plus. Et pourtant, nous sommes tellement moins détendus. Tellement plus stressés. 

Nous mangeons infiniment mieux que nos ancêtres. A tel point que désormais, nous devons pratiquer une activité physique pour dépenser le surplus de calories. A tel point que désormais, nous devons faire attention au diabète, au surpoids, au cholestérol. Et pourtant, nous nous plaignons à la moindre contrainte.

Nous avons pour nous l'électricité, et des tonnes de machine qui font les choses à notre place : lave-vaisselle, lave-linge, robot mixeur, cafetière automatique, j'en passe et des meilleures. Et pourtant, nous avons toujours le sentiment d'en faire trop, d'être les esclaves de la société. Envers et contre tout, nous sommes toujours sur le qui-vive.

Bien des choses mériteraient que nous restions sur le qui-vive : la notion de vie privée, qui se réduit comme peau de chagrin face au développement des technologies et l'obsession de contrôle de certains groupes ; la privatisation des graines par des entreprises privées, qui peuvent s'avérer parfaitement désastreuses pour notre avenir ; l'expansion du terrorisme, qui croît dans les cendres des dictatures déchues ; le changement climatique, que tout le monde ou presque s'accorde à reconnaître, mais pour lequel personne ou presque ne souhaite se mobiliser...

C'est pour étudier ces qui-vive et leur raison d'être ou non que j'ai créé ce blog. Pour voir, au travers de l'actualité, les outrances et les négligences qui sont les nôtres. Pour étudier cette société étrange où les réseaux sociaux s'enflamment en voyant un chat maltraité, mais considèrent comme Sarkozy le problème des migrants comme une simple fuite d'eau... Oui, décidément, c'est une drôle d'époque que la nôtre...